En ce début d’année 2024 riche de rendez-vous politiques, sociaux, culturels, sportifs, mais aussi et surtout d’échanges et de réflexions autour de l’inépuisable question sociale, toute l’équipe de Social Demain vous souhaite ses meilleurs vœux !

La nouvelle Promo#5, constituée en décembre, s’est réunie pour la première fois jeudi 11 janvier à la Fondation Jean Jaurès. Elle a été accueillie par Jérémie Peltier, co-Directeur général de cette institution qu’il a qualifiée de « pépinière de jeunes talents universitaires, experts, intellectuels, parfois aussi responsables politiques », à l’instar de Social Demain, visant à « essayer d’éclairer et d’influencer le débat public, dans une très grande liberté de pensée, d’expression et d’opinion ».

Les nouveaux membres de la Promo ont pu faire la connaissance de l’équipe de Social Demain, des partenaires ainsi que des deux co-Présidents du jury, Marion Lelouvier, Présidente du Centre français des fonds et fondations (CFF) et Pierre Ferracci, Président du Groupe Alpha et du Paris Football Club.

Prélude au “portrait de groupe” qui ferait l’objet du prochain atelier, Philippe Campinchi et Denis Maillard sont revenus sur quelques observations concernant l’actuelle promotion. Parmi celles-ci, le fait que 43 de ses membres ne connaissent personnellement aucun autre participant (« D’où l’intérêt que vous vous rencontriez, et celui de briser les silos »), et qu’ils ne sont que 15 à connaître « de nom ou de réputation » au moins un autre membre de cette Promo. Conséquence logique : « Nous vous invitions à faire un pas les uns ou les unes vers les autres ».

« Nouveaux activismes, nouvelles passions : à quoi et pour quoi vibre la jeunesse en 2024 ? » « Quels enseignements les organisations peuvent-elles tirer de ces expériences ? » C’est notamment à ces deux questions que tentera de répondre l’étude qualitative et quantitative menée, au premier semestre 2024, par l’IFOP et le cabinet Temps Commun, avec l’aide de la Fondation Jean Jaurès. Une étude marquant le premier temps de l’Observatoire de l’engagement, qui servira de socle à ce dernier pour conduire ses travaux ultérieurs.

Y sera plus précisément interrogé l’impact de l’investissement sociétal d’une partie de la jeunesse sur l’inscription dans un cadre collectif et sur l’implication professionnelle. Ceci en partant d’une revue de la littérature consacrée au sujet et d’une cartographie des collectifs existants, puis à travers une trentaine d’entretiens approfondis auprès de jeunes de 16 à 25 ans et une enquête réalisée sur un échantillon représentatif de 1 000 d’entre eux.

Appel est lancé aux partenaires !

Saint Germain ou la négociation

Roman auréolé du Prix Goncourt en 1958, Saint Germain ou la négociation de Francis Walder(Folio, 1992) est devenu un classique de la littérature consacrée aux ressources humaines. Son auteur, diplomate à la retraite, entraîne ses lecteurs dans les coulisses de la paix de Saint Germain, signée en 1570 entre le roi de France très catholique et les protestants huguenots de la RPR (« Religion prétendument réformée »), pour mettre fin – pour deux ans seulement… – à des décennies de déchirements entre partisans de ces deux branches du christianisme.

L’occasion pour lui, surtout, d’exposer des techniques de négociation, ainsi que leurs effets immédiats. Car à travers les échanges entre le discret diplomate Henri de Malassise et les habiles Messieurs d’Ublé et de Mélynes, par-delà le rebondissement occasionné par le soudain surgissement de la charmante aventurière Éléonore de Mesmes, on prend ici, sous forme de fiction, une bonne leçon de négociation – sans jamais ressentir la pesanteur d’un étouffant cours magistral… 

Le récit s’ouvre d’ailleurs sur une formule confinant à la philosophie : « La vérité n’est pas le contraire du mensonge, trahir n’est pas le contraire de servir, haïr n’est pas le contraire d’aimer, confiance n’est pas le contraire de méfiance, ni droiture de fausseté. » Exercice : en quoi, en 2024, cette maxime peut-elle s’appliquer à la négociation sociale ?